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Les structures Douleurs Chroniques
La prise en charge de la douleur chronique repose sur les structures de prise en charge de la douleur chronique (SDC).
La mission principale des SDC est d’appréhender la douleur chronique selon un modèle bio-psycho-social, avec une prise en charge reposant d’abord sur une démarche évaluative puis sur un traitement, souvent multimodal, dont l’objectif est réadaptatif, et non curatif, visant à la meilleure insertion sociale, familiale et professionnelle du patient .
Historique :
- 1998 : 1er Plan Douleur, Labellisation des Structures de Lutte contre la Douleur rebelle. Mise en place de 3 niveaux: Consultations, Unités, Centres
- Instruction DGOS du 19 mai 2011, Passage à deux niveaux : Consultations (2/3 des structures) et Centres (1/3)
- Instruction N°DGOS/PF2/2016/160 du 23 mai 2016 : révision critères
Les structures Douleur en France :
- 245 Structures Douleur, 173 consultations et 23 consultations avancées
- File active moyenne patients en consultations externes par an : 950
- Délai d’attente moyen : 13 semaines (3 mois)
- 80% des structures ont une activité hôpital de jour
Les structures Douleur en Loire Atlantique :
Les structures d’étude et de traitement de la douleur chronique (SDC) sont des structures de recours. Elles sont de deux niveaux : consultations et centres.
LES CONSULTATIONS
Les consultations assurent une prise en charge pluri-professionnelle (avec l’accès au moins à un médecin de la douleur, d’un(e) infirmier(e) titulaire d’un diplôme douleur, et d’un(e) psychologue ou un psychiatre. Le recours à une assistance sociale est également possible.
Elles sont faites sous responsabilité d’un médecin diplômé douleur (Capacité ou DESC douleur), présent au moins 3 demi-journées/semaine , avec un temps médical cumulé d’a minima 5 demi-journées par semaine. Quant au temps paramédical, il doit être supérieur à 1,5 ETP.
Leur activité doit être d’au moins 1000 consultations/par an.
Les professionnels doivent pouvoir demander des avis spécialisés en neurologie, rhumatologie, médecine physique et réadaptation, psychiatrie, pharmacologie, même si ce sont auprès de professionnels médicaux extérieurs à l’établissement.
Les professionnels des consultations élaborent un projet thérapeutique personnalisé lors de réunion de synthèse pluriprofessionnelle. Quant aux cas complexes, ils sont présentés en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) : au sein de la structure, ou mise en œuvre par un CETD.
Les professionnels travaillent en collaboration avec les médecins traitants et les professionnels correspondants libéraux, associations de patients…
LES CENTRES
Les centres assurent en plus une prise en charge pluridisciplinaire (plusieurs spécialités médicales différentes sont représentées au sein de la structure). Ils ont accès à un plateau technique et à des lits d’hospitalisation, de jour ou conventionnelle. Les centres contribuent à la recherche et à l’enseignement universitaire et au recueil épidémiologique. Les Centres peuvent réaliser des permanences avancées sur des sites distants.
Ces centres sont en appui aux consultations, pour les situations les plus complexes : évaluation, prise en charge, RCP…
Plusieurs établissements ont développé une prise en charge des patients en Hôpital de jour douleur, notamment pour les poses de patch de qutenza ou le remplissage des pompes intrathécales.
Les Centres mettent en places des traitements spécifiques dans des domaines expertise :
- Rachialgies, fibromyalgie, TMS, rhumatismes inflammatoires,
- Migraines, céphalées, algies faciales, AVF
- Douleurs neuropathiques périphériques et centrales
- Syndrome douloureux régional complexe
- Douleurs aiguës du zona
- Douleurs du blessé médullaire
- Douleurs abdomino-pelviennes, périnéales
- Douleurs vasculaires, post-amputation
- Douleurs séquellaires du cancer
-Douleur du sujet âgé, et de l’enfant
Ce sont également les seuls à pouvoir prescrire certaines thérapies.
Quand assurer une prise en charge en Structure Douleur Chronique (HAS 2008) ?
- Diagnostic difficile, nécessitant évaluations répétées
- Syndrome douloureux chronique rebelle, sévère et complexe, nécessitant un suivi spécialisé au sein SDC
- Retentissement socioprofessionnel ou scolaire prévisible, nécessitant coordination rapide avec médecin travail, médecin scolaire, ou médico-sociale
- Traitement difficile à équilibrer, notamment opioïdes et co-analgésiques, nécessité de sevrage
- Difficultés d’acceptation ou échec de mise en œuvre du projet thérapeutique ambulatoire
- Au cas par cas : demande spécifique patient